Le conflit d’intérêt psychologique, péril de l’humanité ?

Introduction

Avec la crise du coronavirus 19 et les débats sur les vaccins, nous avons pu observer fréquemment des prises de position mais aussi, pour l’observateur aguerri, les mécanismes psychologiques sous-jacents, lesquels, pour chaque individu ou ensemble d’individus servaient à les justifier. Nous allons donc aborder le sujet du conflit d’intérêt psychologique, lequel, bien avant les intérêts financiers ou matériels, motive les décisions de monsieur tout le monde.

Le lien vers l’égo

Par associations thématiques, nous construisons tous dans notre esprit des liens entre des concepts. Ces liens sont tantôt pertinents, tantôt délétères. En ce qui concerne la vaccination covid-19, il est très simple de comprendre qu’un médecin administrant régulièrement des vaccins, risque de faire le lien entre lui même, son égo, c’est à dire la conscience qu’il a de lui même, et l’éventuel échec d’un vaccin (qui ne remplit pas ses objectifs). Ainsi, si l’on avance une critique à l’égard d’un sujet quelconque, lequel est thématiquement relié à une personne par la profession qu’elle exerce, elle risque de créer un conflit d’intérêt interne par une vexation, c’est à dire par un froissement d’amour propre. C’est le conflit d’intérêt clairement le plus répandu, bien avant les conflits d’intérêts financiers ! C’est ainsi que, concernant des thématiques au sein desquelles il n’existe aucun conflit d’intérêt financier significatif, nous parvenons à plonger des secteurs entiers de la recherche dans l’obscurantisme le plus total, comme par exemple en cosmologie. Le plus consternant est qu’il existe des refus d’admettre la réalité objective lorsque les erreurs dénoncées sont – non pas des erreurs de calculs complexes pouvant être débattues – mais des erreurs de recopie de certaines équations ! C’est notamment le cas au sujet de la théorie des trous noirs où la métrique de Schwarzchild mal recopiée (erreur que l’on qualifierait « d’étourderie ») est pourtant toujours de mise aujourd’hui, ce qui est invraisemblable.

Croire pour ne rien faire

La paresse et la paresse intellectuelle sont souvent les sujets des conflits d’intérêts psychologiques. Dans le cas de la covid-19, un pass sanitaire a été mis en place ainsi que des menaces à l’encontre des soignants refusant la vaccination anti-covid-19, laquelle leur a été rendue obligatoire. S’opposer à tout ça est particulièrement périlleux -compte tenu de la politique clairement dictatoriale- et surtout particulièrement fatigant ! Sauf si, bien évidemment, vous faites intentionnellement le choix de croire en l’innocuité, l’efficacité et le bien fondé de cette vaccination. C’est ainsi que de nombreux médecins ont développé, par paresse, à l’encontre de toute neutralité scientifique, une adhésion religieuse à une vaccination dont l’efficacité n’a pas été démontrée, bien au contraire.

Avec le parti pris, l’idéologie est première

Il va de soi que la notion de parti pris, c’est à dire d’opinion préconçue davantage liée à une éducation ou un endoctrinement qu’ à une observation impartiale des faits, implique souvent une adhésion à des mensonges. Si vous trouvez évidement un intérêt à croire à la réalité objective, alors la malhonnêteté, est, de fait, inexistante. Mais, dans le cas de la croyance en l’efficacité des vaccins anti-covid à A.R.N. messager, il faut se mentir à soi même. C’est seulement après avoir choisi son idéologie, lorsque l’on veut s’auto-persuader, que l’on choisit de tenir pour honnêtes ou malhonnêtes les différentes sources de données que l’on souhaite croire. C’est ce que l’on pourrait appeler une analyse descendante, avec en tête de pyramide l’idéologie choisie et en dessous une définition biaisée de la réalité destinée à supporter l’idéologie. Ce n’est pas honnête, la méthodologie correcte consiste à analyser de manière impartiale la réalité afin d’en déduire un ensemble de comportements prédictifs (selon des objectifs qui doivent être clairement définis) que l’on pourrait regrouper éventuellement dans ce que l’on appellerait une idéologie. Il faut donc bien évidemment choisir son idéologie selon la réalité tangible et ne pas s’ auto persuader de certaines réalités pour satisfaire son adhésion religieuse à une idéologie première.

L’auto persuasion

La notion d’auto persuasion est totalement liée à la notion d’auto malhonnêteté. C’est la capacité à se mentir à soi même. Aussi faut-il, pour mentir plus facilement aux autres, déjà s’auto persuader de ses propres croyances. Nous pourrions dire « malhonnêteté bien ordonnée commence par soi même ». Ainsi la contradiction des affirmations précédentes au sujet du vaccin ne peut se faire qu’avec mauvaise foi tant les données sont flagrantes. De plus, la démonstration de la « réduction de la sévérité de la maladie » n’est pas non plus clairement démontrée. C’est la première fois dans l’histoire de la médecine que l’on attribue à un vaccin un rôle principal de modérateur de la sévérité des symptômes de la maladie contre laquelle il est supposé agir. Ce discours a été mis en place dès la constatation de l’échec du vaccin pour justifier son usage, s’expliquant par de nombreux aspects et notamment la vitesse de mutation des coronavirus. Des spécialistes comme le docteur Didier Raoult l’expliquent très bien. Encore faut-il ne pas être malhonnête et accepter de penser que les plus grands spécialistes les plus reconnus dans leurs domaines ont de faibles probabilités de devenirs des charlatans du jour au lendemain (ce qui semble raisonnable). Certains malhonnêtes s’en auto persuadent pourtant et ce n’est pas une question d’intelligence.

L’auto sophistique et l’intelligence

La sophistique est l’art de créer des raisonnements fallacieux dont les failles sont précisément dissimulées derrière l’esthétique d’une certaine complexité. Nous pourrions faire une analogie avec des mécanismes prétendant réaliser un mouvement perpétuel. C’est esthétique, beau à regarder tel un raisonnement « de gauche » serait agréable à entendre, mais cela viole pourtant les lois fondamentales de la physique, lesquelles, qu’on le veuille ou non, auront toujours le dernier mot ! Dans l’idéologie woke, par exemple, la négation de la réalité tangible est monnaie courante. L’idéologie est première et prime sur la réalité. Ce qui est parfois très impressionnant, c’est la capacité de certaines personnes intelligentes à complexifier machiavéliquement certains raisonnements en poussant la sophistique à son paroxysme. Ainsi, pour le commun des mortels, il est parfois très tentant de croire sur parole les « médecins de plateaux télé » par exemple. Dans tous les cas, l’effort intellectuel reste indispensable pour éviter d’être manipulé, mais la plupart des gens ayant une sensibilité dite « médiatique » évitent cet effort, de crainte de tirer des conclusions qui n’iraient pas dans le sens de leur idéologie, de leur égo ou de la justification de leur paresse.

Conclusion

Le conflit d’intérêt psychologique est largement le plus répandu de tous, c’est ainsi que, bien avant les conflits d’intérêts financiers, il risque réellement d’entrainer l’humanité vers une fin prématurée. C’est précisément par les faits engendrés par le côté négatif évoqué dans le terme « humain » que nous courrons à la catastrophe. Ce terme a en effet un double sens, tantôt désignant les vices (dont la paresse intellectuelle, qui figure dans le haut du classement), tantôt désignant les vertus. Mais ne vous méprenez pas, « l’humain » ne consiste pas systématiquement à adhérer à l’esthétique des argumentaires niais des gauchistes bienpensants qui s’agitent en hurlant « Vivre ensemble ! Humanisme ! Compassion ! etc. » Car bien souvent il s’agit encore une fois de manipulation sophisticienne. Un tout petit exemple, c’est le « vivre ensemble européen » qui nous amène à l’union européenne d’aujourd’hui qui pousse des milliers de paysans au suicide chaque année, et entérine l’instauration d’une dictature. Être « humain » au sens vertueux c’est aussi et avant tout être capable de comprendre l’efficacité de le raison et de la rectitude logique devant l’émotionnel. L’être humain est effectivement théoriquement capable de s’interroger sur les conséquences de ses actes à long terme. Ce sont donc sa conscience et sa raison qui le séparent théoriquement des animaux, encore faut il être honnête avec soi même. La capacité à se mentir à soi même (comme le font les médecins qui croient religieusement à l’efficacité de certains vaccins anti-covid) est un vrai problème, qui émane principalement d’un réflexe primitif et animal loin de la raison : la paresse. Il est plus que jamais nécessaire de dénoncer tous ces vices pour mieux les identifier chez soi même et chez les autres, pour mieux les combattre.

La paresse intellectuelle

Introduction

La paresse intellectuelle semble être au sommet de la pyramide des vices. La paresse est un réflexe naturel, primitif, bestial qui consiste à économiser l’énergie disponible dans le corps biologique. Réfléchir peut être tout autant épuisant que l’activité physique. Lorsque l’homme était tenu de chasser pour subvenir à ses besoins, l’activité physique n’était pas un loisir comme aujourd’hui. Dans nos sociétés modernes et organisées, du moins, en occident, nous n’avons plus besoin de nous battre pour manger, et nous ferions bien de réfléchir avec toute l’énergie non utilisée par la chasse. Comme l’écrivait Simone de Beauvoir « Le principal fléau de l’humanité n’est pas l’ignorance, mais le refus de savoir ». En effet, la paresse intellectuelle a de graves conséquences dans nos sociétés modernes, nous allons en évoquer les principales. Nous évoquerons aussi les techniques d’auto persuasion qui volent au secours de la malhonnêteté intellectuelle dont les paresseux font preuve.

Les principales conséquences de la paresse intellectuelle

  • La manipulabilité : une personne qui ne réfléchit pas est facilement manipulable. Il est en effet plus économe en énergie de faire le choix de tenir pour vrais des raisonnements qui nous ont été apportés, pré-pensés par les autres. Il n’est, dans ces circonstances pas étonnant que les majorités soient sensibles aux opinions « en boite de conserve », ouvrez et c’est prêt ! Exactement comme en cuisine, lorsque vous rentrez fatigué d’une longue journée de travail, quoi de plus pratique qu’une boite de conserve ? S’il on est manipulé, pourrions nous l’être jusqu’à l’instauration d’une dictature ?
  • L’irresponsabilité : une personne ne réfléchissant pas est potentiellement irresponsable vis à vis des autres lorsqu’il s’agit de faire des choix politiques, qui concernent donc la communauté, notamment lorsque d’autres sont dans la souffrance par les conséquences d’une dictature instaurée avec l’aide de la manipulation, qui n’est évidemment possible que lorsque les gens sont manipulables. Il n’est pas responsable, et potentiellement irrespectueux de choisir un bulletin de vote, de manière aléatoire, sans avoir réfléchi soi même, avec honnêteté.
  • La dépense d’énergie paradoxale : la paresse intellectuelle mène souvent à un contresens car le paresseux intellectuel doit, par tous les moyens possibles chercher des pseudos arguments, que l’on qualifierait communément d’excuses afin de justifier absolument les idées toutes faites auxquelles il choisit d’adhérer. Ce phénomène est parfois particulièrement spectaculaire, et des raisonnements entiers, sophistiqués et sophistes, très coûteux en énergie sont utilisés pour justifier de manière surréaliste des idées totalement absurdes, inefficaces et basées sur des mensonges auto infligés. C’est le cas notamment de ceux qui déforment la réalité pour qu’elle corresponde à leur idéologie, au lieu de choisir « l’idéologie » en fonction de la réalité exacte. C’est plus particulièrement une spécialité du gauchisme en politique. Le fait de lire intentionnellement un article avec lequel on est en phase permet de se soulager en cas de doute, confortant le lecteur dans sa paresse.
  • L’incitation à la malhonnêteté : elle est impliquée dans le paradoxe précédemment évoqué. La malhonnêteté auto persuasive s’étend vers les autres. Souvent, les paresseux malhonnêtes tentent de mettre au jour leurs pseudos raisonnements afin d’entraîner les autres dans leurs choix justifiant leur paresse. Ce mécanisme n’est pas sans rappeler la caricature d’un groupe de travailleurs qui anéantit immédiatement toute suggestion d’un collaborateur qui impliquerait éventuellement une petite hausse de la charge de travail. Ce phénomène caricatural est bien repérable, pourrait-on dire, surtout dans la fonction publique ? C’est malheureusement ainsi que l’on finit par générer la dictature de la paresse, où, même politiquement, on vous attaquera systématiquement dès lors que vous exprimerez un doute qui impliquerait le fait d’entrer dans une catégorie qualifiée médiatiquement par des termes péjoratifs. On peut par exemple citer le cas du « complotisme », expression à la mode pour dénigrer une personne qui dirait simplement :  » Hé les gars ! , Si on réfléchissait un peu, je veux dire… par nous même ? …. Euh… non, je n’ai rien dit… ».

Les artifices et excuses du paresseux

  • « Bof, il y a pire, on est pas malheureux ! » ou plus exactement, pas encore malheureux. Le relativisme est aussi une bonne excuse courante pour ne pas justifier le fait de faire quelque chose, de réfléchir. « Il faut relativiser » n’est pas une expression, tout comme « chacun son point de vue » qui mérite le statut plutôt positif qu’on lui accorde généralement. En effet, en se focalisant sur des situations « pires » que celles dont il est question dans un débat ou dans les pensées du paresseux, on finit par accepter une situation dégradée et l’on entretient une descente graduelle vers des situations qui vont de mal en pire. Le relativisme ne s’arrête en réalité que là où il n’y a plus rien de pire que la situation actuelle, lorsque l’on a déjà touché le fond ! La paresse couplée aux excuses relativistes systématiques constitue le principal moteur de la décadence. L’utopie, initialement, était une idée extrêmement positive, mais aujourd’hui hélas, le sens commun de ce mot a profondément changé.
  • C’est utopique ! est une interjection courante et utilisée essentiellement par les sages fatalistes. Théoriquement, ce terme désigne simplement « qui se réfère à Utopia ». Utopia étant un monde imaginaire raconté au travers d’un récit narratif écrit en 1516 par Thomas More. Mais son sens a dérivé pour maintenant signifier « trop idéal pour être réaliste ». Cette expression, c’est à dire l’utilisation moderne de ce terme, est en fait une absurdité monumentale utilisée afin de satisfaire la paresse intellectuelle de ses adeptes en justifiant un fatalisme malsain. C’est une expression toute faite et mal comprise qui permet de critiquer des projets ambitieux et vertueux, laquelle serait, pour la plupart, (et totalement paradoxalement) d’usage pour une personne dite « sage ». En réalité, c’est l’expression favorite des paresseux jaloux & prétentieux. La recherche de l’idéal consiste précisément à utiliser de l’énergie positivement, c’est à dire utiliser du glucose pour produire des raisonnements répondant à la question « comment ça pourrait fonctionner » plutôt que « comment ça pourrait ne pas fonctionner ». Le Scientifique Dennis Gabbor, dans son ouvrage Inventons le futur dénonçait la disparition des courants Utopistes.
  • « Moi je n’y connais rien » ou encore « le problème c’est que tu vas entendre un autre spécialiste dire exactement le contraire » constituent une autre catégorie courante d’excuses du paresseux intellectuel. En effet, prétendre ne pas avoir les compétences pour traiter d’un certain sujet permet de justifier le fait de ne pas y réfléchir. Cependant, c’est encore une fois malhonnête, car selon les domaines, il est possible d’apprendre rapidement quelques bases permettant de démêler rapidement le vrai du faux, certains trouvent ces apprentissages fatigants. On ne peut reprocher à quelqu’un le non intérêt pour certains domaines, par contre, il est totalement irresponsable, encore une fois, de se permettre d’avoir une opinion sur le sujet dont il est question, ou encore, de se rendre aux urnes dans ces conditions. Cependant, la plupart du temps, ces phrases ne sont pas du tout acceptables, car, si par manque de compétences, nous ne pouvons pas traiter d’un sujet donné, il est toujours possible de faire ce que l’on appelle une méta-analyse. Par exemple, se poser la question de savoir quels conflits d’intérêts peuvent avoir les fameux spécialistes qui se contredisent. Mais, souvent, même les méta-analyses semblent trop fatigantes pour certains, préférant répéter par abrutissement ce que la télévision et les journaux leur demande de penser.
  • « Les politiciens sont tous les mêmes » ou encore « voter ça ne sert à rien » ou « ils sont tous corrompus » etc. sont autant de phrases toutes faites, prêtes à l’emploi et tellement pratiques pour justifier le fait de ne pas trop se poser de questions. Pour savoir qui a déjà été condamné par la justice, qui ne l’a jamais été, qui a des conflits d’intérêts, qui n’en n’a pas, il faut faire quelques recherches, parfois très simples. En général, les politiciens qui n’utilisent précisément pas eux même la sophistique et la rhétorique sont souvent convaincus et non auto persuadés. C’est à dire qu’ils choisissent des programmes basés sur la logique et non sur des ressentis émotionnels. C’est ce qui différencie la conviction (rationnelle) de la persuasion (émotionnelle). Pour découvrir les politiciens honnêtes et ne pas répéter comme des abrutis ce que la télévision vous demande de penser (opinions en boite de conserve) il faut être honnête avec soi même, et donc, il ne faut pas être paresseux intellectuellement. Le désir de croire les opinions prétendument majoritaires, toutes faites, à portée de zappette est tellement fort, que même quelques contre-vérifications légères, qui pourraient suffire à éclaircir n’importe quel paresseux ne seront même pas envisagées. Nous pourrions bien regretter un jour toutes ces excuses courantes pour auto-justifier notre désintérêt de la politique. Comme disait Michel Rocard, que nous citons en toute neutralité : « si vous ne vous occupez pas de la politique, elle s’occupera de vous ».
  • Ils ne sont pas tous comme ça ! C’est une excuse par focalisation : focaliser son esprit sur une partie de la réalité qui semble plus belle est tout à fait inacceptable car elle revient à adopter un point de vue. C’est l’artifice le plus couramment utilisé par les paresseux optimistes en vu de contredire les stéréotypes ou les caricatures. En effet, les caricatures et stéréotypes ne proviennent pas de nulle part. Ils sont souvent le fait d’une majorité statistique bien réelle. En focalisant son esprit sur les rares ou très rares exceptions de cette réalité qui est en effet statistique, on peut aider son esprit à positiver au sujet d’une réalité moyenne pourtant totalement négative. C’est ainsi que la malhonnêteté intellectuelle s’installe dans les esprits en réalisant finalement une négation de la réalité objective. Il n’est en effet pas nécessaire de se remuer pour changer les choses si la réalité est belle… par contre il ne faut pas « retirer le téléobjectif de l’appareil photo mental » car alors, on élargirait le champ sur ce que l’on refuse de voir. La focalisation mentale est totalement irresponsable vis à vis de ceux qui vivent au milieu des réalités statistiques mentionnées et qui en souffrent. Il n’est pas acceptable de faire des choix politiques lorsque l’on n’accepte pas de tirer un bilan exact de la réalité, simplement parce qu’elle nous décevrait ou ne correspondrait pas au « monde des Bisounours » que nous espérerions.
  • Je n’ai pas le temps ! Cet argument du manque de temps est également un très grand classique bien connu. Mais, en ce qui concerne la paresse intellectuelle, ce n’est pas tout à fait pertinent. Car souvent, ceux qui diraient ne pas avoir le temps, lisent pourtant des articles de journaux mainstream, choisis d’ailleurs par avance selon leur sensibilité, en sachant précisément qu’ils s’apprêtent à lire des thèses avec lesquelles ils sont d’accord. Vaincre sa paresse intellectuelle ne consiste pas à se mettre assis sur une chaise devant une table en se concentrant de toutes ses forces pendant une heure calée dans un emploi du temps. Non, c’est plutôt un état d’esprit global qui mène à de nombreuses petites recherches et réflexions, à des remises en cause de tous les instants, au quotidien.

Conclusion

S’il vous plait, par respect pour les autres, partez d’un constat honnête de la réalité, et faites des analyses ascendantes, en réfléchissant par vous même, afin de choisir votre « idéologie » ou les actions logiques à mener pour résoudre les problèmes. Ne faites pas le contraire, c’est à dire partir d’une croyance dans une réalité tronquée dont vous rêveriez, pour ensuite choisir les arguments et les sources d’informations corrompues avec lesquelles vous vous auto-persuadez d’être d’accord (comportement typique des gauchistes). Il est systématiquement moins fatiguant et plus agréable d’être d’accord avec les affirmations que vous entendez à la radio, à la télé, au bureau, etc. Beaucoup choisissent intentionnellement par paresse intellectuelle et complaisance, de s’auto-persuader d’être d’accord avec les médias mainstream. Ainsi, nous pouvons nous dire « pas besoin d’être irrité, puisque je suis d’accord ! » en écoutant les journalistes. Le problème c’est la haine et la souffrance indirecte (ou parfois aussi directe, par exemple lorsque des ministres jurent de « faire une vie de merde » à une certaine partie de la population) que ces acceptations de masse déversent sur les gens intelligents et courageux.

L’escroquerie des grandes éoliennes connectées au réseau en courant alternatif.

Introduction

Nous évoquons ici les grandes éoliennes blanches, litanies de nos paysages modernes, fiertés pour les uns, scandales pour les autres. (Attention à ne pas faire de tout ou rien, il serait déraisonnable de bannir l’éolien du panel de solutions techniques.) Mais, est ce que « ça fonctionne » vraiment ? Il y a en réalité trois façons de répondre à cette question, selon le point de vue que l’on adopte (mais il n’est pas correct d’adopter un point de vue).

L’électrotechnicien

Le premier point de vue est celui de l’électrotechnicien, qui, par temps de vent vient placer son ampèremètre à la sortie de la génératrice. De ce point de vue là, oui, le courant passe, il rentre donc sur le réseau.

L’entrepreneur

Le second point de vue est celui de l’entrepreneur, qui exploite un parc éolien connecté au réseau. Dans ce cas, l’éolien ça fonctionne vraiment très bien, personne n’installe jamais de telles dispositifs sans raison financière, ou gratuitement par écologie, ce qui relèverait de l’utopie (au sens commun). En résumé, un parc éolien est une usine très rentable économiquement dont le but est de faire tourner les compteurs.

L’écologiste

Le troisième point de vue, c’est celui de l’écologiste qui se pose la question de savoir si de telles infrastructures permettent de préserver l’environnement. La réponse est clairement, non, pour la principale raison que, telles qu’elles sont utilisées, connectées au réseau en courant alternatif, on ne sait pas prendre en compte leur production pour pondérer significativement à la baisse sur une consommation d’énergie fossile ou nucléaire. En effet, le réseau en courant alternatif est un modèle mathématique complexe pour lequel de simples additions ou soustractions ne permettent pas d’en décrire le fonctionnement. Ce ne sont certainement pas les tentatives de systèmes de prévisions météo, qui conservent un côté aléatoire inadapté aux exigences du réseau électrique, qui résoudront le problème.

Conclusion

Il serait trop long d’évoquer l’ensemble des problèmes techniques relatifs au « fonctionnement écologique » ou plutôt non écologique des parcs éoliens démesurés, mais l’on peut au moins citer les nuisances visuelles, acoustiques et les dégâts irréversibles sur les sols. De plus, cela constitue une escroquerie sans précédent, que l’on paye sous forme de différentes taxes dont la C.S.P.E. qui a eu plusieurs dénominations sous le même sigle au cours de son histoire. Ainsi, nous payons pour enrichir des exploitants qui détruisent l’environnement et le paysage, et avec le sourire s’il vous plait !

Chacun son point de vue, un fait, pas une philosophie.

Introduction

L’éthiquement, le moralement correct, et la bien-pensance ou bienveillance communs veulent que l’on attribue au domaine de la sagesse certaines phrases type, toutes faites, qui prônent le respect des opinions de chacun. Cependant, toutes les opinions respectent-elles forcément tous les individus, toutes les opinions sont-elles responsables ? Ces préceptes peuvent être paradoxaux au même titre que la tolérance : doit on tolérer l’intolérable ? Ces philosophies représentent peut être un danger. Dans cet article nous considérerons que les objectifs de la politique, de l’éthique, consistent à résoudre démocratiquement des problèmes par une procédure de raisonnements prédictifs.

Analyse étymologique

L’expression « Chacun son point de vue » désigne précisément le fait de se placer à un endroit particulier de la réalité, pour l’observer. Elle contient donc un aveu terrible de l’incomplétude observationnelle. En conséquence, si des conclusions de raisonnements sont tirées d’un « point de vue » et non d’une observation ou estimation la plus globale possible d’un sujet traité ou de la réalité au sens général, elles ne peuvent en aucun cas garantir que les raisonnements qui en découlent sont utilisables pour satisfaire un objectif global, général, satisfaisant démocratiquement le plus grand nombre d’individus. On comprend bien la problématique de politique que pose cette expression qui avoue finalement son manque de sérieux.

Chacun ses conclusions ?

Nous avons considéré l’expression « chacun son point de vue » au sens propre du terme : que se passerait-il si nous la reformulions dans un sens moins strict et peut être plus commun en « chacun ses conclusions » ou « chacun ses opinions » ?

Nous pourrions dire que les deux expressions ci-dessus deviennent plus raisonnables, mais à une seule condition : que pour un problème donné, au regard des objectifs de sa résolution, il existe une ou plusieurs solutions. En effet, si pour un problème à solution unique, nous avons plusieurs conclusions de raisonnement ou de méthode permettant à priori de le résoudre, c’est que certaines opinions sont de fausses solutions, contenant simplement ce que l ‘on appelle des erreurs ! Dans un tel cas, il n’est pas permis de faire des dénis de réalité pour le plaisir : le travail n’est donc pas terminé et il faut de nouveau analyser les solutions pour en exclure celles qui sont erronées.

Généralement, il existe aux problèmes sociétaux, politiques, plusieurs solutions, certaines plus optimales que d’autres, un tri pragmatique doit alors être fait. « La nature » n’a aucune raison d’avoir fait qu’il existerait des solutions naturelles plutôt « de gauche » ou « de droite », ça n’a pas de sens. L’existence de couleurs politiques est une stupidité historique tout-ou-rien qui est une notion incompatible avec le pragmatisme, c’est à dire l’efficacité objective. Suivre une idéologie « par principe » est totalement stupide et découle d’émotions collectives historiques, etc.

Permis d’opinion et paresse intellectuelle

Lorsque l’on aborde des sujets politiques, dont les décisions collectives ont logiquement des conséquences collectives, il est plus que jamais important de ne pas être paresseux intellectuellement. Quiconque n’a pas analysé en détail la réalité dans le plus grand nombre de directions possibles, analysé la thèse et l’antithèse, devrait s’interdire d’avoir une opinion politique. En effet, si une personne prend une décision politique fondée sur des émotions, des ressentis subjectifs, alors il y a un risque de nuire à la communauté sans s’en apercevoir et sans le souhaiter pour autant.

Si certains politiques et médias se comportent en manipulateurs nuisibles, alors le risque de nuire à la communauté est évidemment plus élevé. Une personne intellectuellement paresseuse en politique, qui, par exemple se demande la veille des élections quel bulletin elle va mettre dans l’urne est potentiellement irresponsable vis à vis de la communauté, c’est un fait. Le permis d’opinion ne peut, hélas, être contrôlé que par la personne elle même, qui doit trouver la force de vaincre sa paresse intellectuelle, laquelle est soutenue par son auto-persuasion. Nous savons pourtant tous identifier « l’auto-malhonnêteté », qui est la meilleure amie de la paresse.

Quelques mots sur l’indifférence

L’indifférence est un concept qui est souvent assumé consciemment par ses adeptes. Il est très fortement encouragé, encore une fois, par la paresse intellectuelle. « Tant que je n’ai pas de problèmes, pourquoi me poserais-je des questions ? ». La paresse intellectuelle est si bien ancrée dans la nature de l’homme qu’aujourd’hui il est de bon ton de s’exclamer : « moi, je ne me prend pas la tête ! » Ceci particulièrement chez les jeunes générations corrompues par la médiocrité post-soixantehuitarde.

Lorsqu’un domaine commence à porter atteinte aux intérêts des individus, ceux-ci se mettent alors subitement à se poser des questions et à quitter l’indifférence. Beaucoup regrettent de ne pas avoir anticipé la situation gênante alors vécue. En toute neutralité, nous pouvons citer Michel Rocard qui disait : « si vous ne vous occupez pas de la politique, elle s’occupera de vous ». Bien souvent l’intérêt pour la politique est rare chez les jeunes insouciants ou chez les cadres égoïstes n’ayant pas de problèmes particuliers. Nous pouvons donc conclure, comme Jean-Pierre Petit: « Pensez par vous même, sinon d’autres le feront pour vous ». L’indifférence est irresponsable et vicieuse et découle de la paresse intellectuelle.

Mépris de la rectitude, mépris du débat

Généralement, les personnes ayant plutôt des sensibilités dites « de gauche », méprisent le débat parce qu’elles refusent l’effort intellectuel. Les personnes persévérantes en argumentation sont alors diabolisées, considérées comme des personnes voulant imposer leur « point de vue ». Cette accusation survient d’ailleurs souvent lorsque le camp « politiquement correct » est en réalité à court d’arguments, de cohérence logique. Il existe une corrélation collective entre le politiquement correct et le mépris des intellectuels qui ne sont pas d’accord avec eux.

Il est dommage de constater que de nombreuses personnes préfèrent continuer de ne pas chercher à comprendre (paresse) le danger qu’elles représentent pour les générations futures -par leurs choix politiques aléatoires- pour défendre une forme de moralement correct subjectif, plutôt que de vaincre leur paresse. Ces personnes resteraient volontiers bloquées sur le sentiment d’accusation culpabilisante que cela représente, ayant pour conséquence l’évitement du sujet de fond. Une fois de plus, l’émotionnel peut malheureusement prendre le pas sur la raison.

Le véritable extrémisme dangereux est le politiquement, éthiquement ou moralement correct, associé à la paresse intellectuelle. En effet, on constate aisément que les personnes utilisant des adages subjectifs semblables à « chacun son point de vue » sont très persuadées d’être de « bonnes personnes », d’incarner le bien absolu et indiscutable, et ce à tel point que l’idée d’une remise en cause ou d’un changement possible d’opinions leur est totalement exclue. Cela devrait pourtant constituer un paradoxe car, si l’on énonce consciemment à un adepte du « moralement correct » la démarche d’auto questionnement et d’évolution des opinions, elle est majoritairement considérée comme vertueuse (comme on nous l’apprend au lycée en cours de philosophie). Mais, replacée dans un contexte politique, cette procédure dérange !

Conclusion

Chacun son point de vue ? C’est un fait, on ne peut contrôler directement le cerveau des gens (indirectement, c’est de la manipulation). Mais on ne peut en effet prôner cette interjection comme étant une philosophie applicable. Cela impliquerait que l’on accepte que des choix soient fait par des personnes ayant regardé dans des directions différentes. L’expression « chacun son point de vue » est en fin de compte plutôt un adage qui rend compte d’une réalité, ou plutôt d’une fatalité, mais qui ne peut pas être raisonnablement considéré comme un bon conseil de philosophie lorsque l’on souhaite démocratiquement résoudre des problèmes par une procédure de raisonnements prédictifs. De plus, ces pseudos proverbes sont utilisés en tant qu’interjections pour couper court à une discussion et éviter le débat lorsque l’on est : soit à court d’argument, soit à court d’envie (paresse intellectuelle), tout en permettant de culpabiliser l’autre interlocuteur en l’accusant, s’il persiste, d’être une sorte de « fasciste » voulant « imposer son point de vue ». En réalité, ces genres de phrasés typiques sont très éloignés de la notion de sagesse qu’ils nous évoquent généralement.

L’enseignement institutionnel de la médiocrité & du laxisme.

Introduction

L’éducation est le processus par lequel nous commençons tous notre vie, en la recevant de nos parents au sens général. Mais nous la recevons aussi, en France, lorsque nous sommes enfant et adolescent, par l’école de la république. Il se trouve que, malheureusement, 1968 a marqué un tournant majeur dans l’histoire de l’enseignement des valeurs et des vertus : nous sommes entrés dans l’ère du « il est interdit d’interdire » ou du « il ne faut pas brider les jeunes ». Les conséquences sont désastreuses. Certains évoquent un complot, nous nous contenterons d’un constat.

Des enseignants schizophrènes

Il est intéressant de constater la lâcheté et la négligence du corps enseignant au sujet du harcèlement scolaire. Les propos qui vont suivre ont été rapportés par un étudiant ayant fréquenté un lycée technologique réputé de l’Est de la France entre 2006 et 2009, et illustrent parfaitement le laxisme, l’acceptation voire l’approbation de la décadence par le milieu enseignant.

– Selon vous, quelle est la cause première du harcèlement qu’un jeune peut subir à l’école ?

– Oh, ce n’es pas très clair, je dirais que l’on est harcelé à partir du moment où on est un peu différent, et, on ne nous reproche pas forcément d’être un « intello » ou un « fayot » mais le simple fait d’être « réservé » et de ne trouver aucun intérêt à parler de football ou de ne pas participer aux « chouilles » provoque des réactions . Je me souviens très bien, mon professeur principal, que nous appellerons monsieur Ninmo, n’a rien trouvé de mieux à dire que c’était mon comportement, trop réservé et ma volonté de ne pas m’intégrer qui était responsable du harcèlement que je subissais, une honte !

-Mais pourquoi ne pas vouloir vous « intégrer » dans ce cas ?

-Parce que cela impliquait des choses horribles : des jeux dangereux, comme le « jeu de la pièce » , idéal pour se refiler des maladie du sang ou le sida, ou le fait de harceler d’autres camarades, de se droguer avant les cours ou de menacer d’incendier le lycée… Je ne peux pas dire aujourd’hui si le professeur principal était conscient de tout ça, je pense que le corps enseignant ne pouvait pas être aveugle à cette « décadence », comme vous dites, totalement en décalé avec l’image de rectitude de ce lycée réputé. De la résine de cannabis circulait au premier rang juste devant le bureau de monsieur Ninmo en cours de maths, et cela n’a jamais suscité aucune réaction de qui que se soit. Quand je lui expliquait tout ça il me répondait que ça avait toujours été ainsi, il était pourtant à quelques années de la retraite, et concluait que j’étais quand même partiellement responsable de ce qui m’arrivait. Le plus étonnant c’est que parfois, monsieur Ninmo nous faisait la morale pendant une demie heure, prise sur le cours de mathématiques du jour, pour nous expliquer que notre génération était décadente, surtout les jeunes hommes qui auraient eu des comportements inappropriés avec les jeunes femmes, mais dès qu’un vrai problème de harcèlement existait devant ses yeux, il n’y avait plus personne ! A ce propos, je déteste le féminisme, j’avais plusieurs amies qui avaient le même profil réservé que moi, elles n’étaient pourtant jamais victimes de harcèlement et ne l’ont jamais été durant toute leur scolarité, du moins, dans cet établissement. Autant vous dire que je suis un peu fâché avec le féminisme ! Je pense que c’est leur statut de femme qui les a protégées du harcèlement à l’école, avec toutes les histoires qu’on entendait, personne n’aurait osé… Je sais par des amis que les jeunes hommes sont plus souvent victimes de harcèlement scolaire, contrairement à ce qu’on peut nous dire dans les médias

-Pourquoi ne pas avoir averti directement le directeur de l’établissement de votre situation ?

-Je l’ai fait ! Mais il déléguait le problème aux CPE (NDLR : conseillers principaux d’éducation) qui ne trouvaient rien de mieux à faire que d’excuser les gens qui me harcelaient en disant que leurs parents étaient déjà très durs avec eux, il n’y a aucun autre secours, la seule façon de faire bouger les choses est le dépôt de plainte en bonne et due forme auprès des forces de l’ordre, mais on a toujours la peur de représailles du directeur, car ça peut faire tache si les médias s’en mêlent, c’est un cercle vicieux.

Ce témoignage intéressant met clairement en avant le laxisme d’une part et d’autre part les contradictions typiques des utilisateurs de la subjectivité « post-soixantehuitarde ». Nous pouvons remarquer que dans ce cas, l’enseignant interpellé était, à priori, professeur de mathématiques. Plus que jamais, les mathématiciens, et aussi les physiciens, doivent établir avec neutralité et honnêteté les hypothèses de départ d’un problème. Faute de quoi, tout aussi logique qu’il puisse être, le raisonnement n’aboutit pas à un résultat efficace, ou n’aboutit pas tout court. C’est le grand problème des personnes ayant des sensibilités dites « de gauche ». Ces dernières tendent à choisir la réalité qu’elles voudraient en fonction de l’idéologie, au lieu de choisir les raisonnements, selon leur cohérence, en fonction d’un bilan honnête de la réalité. Nous nous retrouvons donc avec des scientifiques schizophrènes, tantôt raisonnés tantôt émotionnés, ce qui ne garantit de leur part aucune prédiction scientifique raisonnable lorsqu’ils traitent de sujets politiques.

Qui sont les responsables ?

Nous sommes tous responsables à partir du moment où nous jouons un rôle éducatif, nous ne pouvons pas sans cesse nous réfugier derrière « l’indirect ». Si nous générons la cause n-2 qui est nécessaire à la cause n, nous sommes responsable de cette dernière. Donc, si vous êtes parent vous jouez un rôle important dans l’éducation des générations futures. C’est évidemment le principe fondamental de la causalité du monde dont nous sommes prisonniers. Toute chose a une cause qui la précède, ou toute chose est une conséquence. Si les anciens, se présentant comme des sages, font la morale aux jeunes générations, ils n’ont qu’à -ce serait à juste titre- s’interroger sur leurs actions éducatives passées et les exemples qu’ils ont constitués. Quoi qu’on en dise, la causalité est un fait incontestable.

Dans le témoignage ci-dessus, nous pouvons mettre en cause le professeur de mathématiques qui avait possiblement l’age d’être le père d’un de ses étudiants. Son rôle d’enseignant implique aussi une plus grande responsabilité dans l’éducation des élèves dont il pouvait parfois se plaindre, en reprenant sans doute un discours féministe, élément du cocktail post-soixantehuitard. Il est en effet contradictoire de prôner le laxisme d’une part et de critiquer ses conséquences de l’autre.

La médiocrité (choisie ?) de certains enseignants

Certains enseignants constituent à priori des caricatures de médiocrité inacceptables, de « cas sociaux passionnés de mécanique automobile et de football ». Veuillez noter que nous évoquons la caricature elle même, bien réelle, et facile à déceler si l’on est honnête avec soi même.

Nous pouvons nous demander si les procédures de sélection des personnes en charge de l’éducation de nos enfants sont pertinentes. En effet, certains enseignants en poste, parfois même en classes préparatoires aux grandes écoles, ne sont autres que des consommateurs médiocres ayant des centres d’intérêt conventionnels de faible élévation intellectuelle. Ces centres d’intérêt et comportements extra professionnels devraient êtres considérés comme des éléments de jugement de l’aptitude des enseignants à éduquer et à estimer les étudiants.

Le principe fondamental de l’éducation serait au minium que les enseignants soient plus matures que les étudiants dont ils ont le jugement en charge. Ces centres d’intérêt et comportements constituent indéniablement des éléments qui permettent de définir avec davantage de précision le profil psychologique des enseignants. Ce profil psychologique établi devrait être considéré comme permettant d’appréhender la faculté des futurs enseignants à éduquer.

Malheureusement, les personnes en charge de l’étude des critères psychologiques nécessaires demandés aux enseignants et de la nécessité elle même de la prise en compte des éléments péri-disciplinaires ne sont rien d’autre que des soi-disant spécialistes de la psychologie. Ces pseudos experts ont malheureusement une croyance quasi religieuse dans l’efficacité des sciences molles. Il n’est, dans ces circonstances, pas très étonnant de se retrouver dans une société dont l’éducation est totalement à la dérive.

Conclusion

Faisons barrage au « moralement correct » post-soixantehuitard ! Reconnaissons les liens de causalité entre les faits, reconnaissons l’inefficacité de la subjectivité et acceptons la réalité des caricatures. La sensibilité morale équivalente à la gauche en politique est un véritable danger : une pastille de cyanure dont le papier d’emballage rose bonbon est illusoire.

Nous devons enseigner avant toute chose le respect de l’exactitude scientifique et cesser de diaboliser la rectitude morale qui est pratiquement sanctionnée de manière institutionnelle. Rectitude ne signifie pas persécution ni mauvais traitement, cette association d’idée serait une énième erreur de subjectivité émotionnelle. De la même manière que la propagande post-soixantehuitarde est enseignée à l’école, nous pourrions redonner à la rectitude et à l’exactitude l’image positive qui leur est due.

Sableuse hybride

Introduction

Sablage, grenaillage et microbillage sont des procédés qui consistent à propulser sur un objet à décaper, par l’intermédiaire d’un fluide en mouvement, un « média » de décapage qui peut être du sable, de la grenaille métallique ou des billes de verre. Ce procédé s’utilise aussi pour créer un état de surface granuleux sur des pièces de matériaux divers, pour opacifier le verre par exemple. Le grenaillage permet aussi l’écrouissage des surfaces métalliques.

Le schéma ci-dessous résume les différents procédés les plus répandus. Dans les procédés de sablage on peut parfois injecter de l’eau dans le pistolet pour éviter la formation de nuages de poussière. Si le sablage est pratiqué en cabine, la récupération et le recyclage du média sont possibles.

Solution proposée : la sableuse hybride.

Nous proposons un procédé qui mélange plusieurs concepts existant déjà dans les systèmes de sablage présentés dans l’introduction. Il élimine un problème récurrent : l’humidité du sable. À l’exception du microbillage où le sable est maintenu en suspension dans l’eau, tous les autres procédés ont besoin que le sable soit parfaitement sec. En effet, humide, il obstrue les conduits : c’est pour cette raison que l’on retrouve souvent une vanne montée en by-pass pour faciliter le débourrage du tuyau de sable.

Le système que nous proposons est similaire à la sableuse « pression », mais ce n’est plus de l’air qui pressurise le réservoir de sable, c’est de l’eau ! L’eau sous pression a pour conséquence de fluidiser le sable en circulant entre les grains. Le sable n’obstrue jamais le tuyau : maintenu humide, il n’y a donc plus à se soucier de la qualité de son séchage.

Il faut toutefois noter que, comme pour le microbillage, l’eau injectée est projetée sur la pièce à décaper, et cela constitue une dépense d’énergie supplémentaire. En général, la sableuse à sable sec est la plus efficace pour décaper, et c’est le microbillage qui permet d’obtenir le plus bel état de surface. L’eau projetée ajoute cependant une fonction de nettoyage/dégraissage.

Schéma de principe

Avec ce procédé, la récupération du sable, pour une utilisation en cabine, nécessite une seconde cuve. Le procédé de la sableuse à pression est donc moins souvent utilisé avec une cabine, c’est le procédé venturi type 2 qui est le plus souvent associé aux cabines. La seconde cuve récupère le mélange de sable et d’eau pendant que l’on utilise la première, maintenue sous pression.

Schéma détaillé

Nomenclature explicative

  • 1. Réservoirs pressurisables : ils doivent résister à la pression d’eau et être étanches. Il est possible de les réaliser en PVC pression ou d’évacuation à condition que ce dernier soit armé. Du ruban adhésif armé permet de renforcer considérablement le PVC d’évacuation. En dépit de son aspect « bricolage » au sens péjoratif, cette solution est fiable et peu coûteuse.
  • 2. Tuyaux filtrants : ce sont des tubes PVC perforés de petits trous et dans lesquels une chaussette en intissé joue le rôle de filtre, permettant la séparation de l’eau et du sable.
  • 3. Partie non perforée : il s’agit d’une zone du tuyau 2 qui n’est pas perforée, elle préserve ainsi une certaine hauteur de sable autour de laquelle l’eau ne peut pas s’infiltrer, garantissant ainsi que du sable soit entraîné par l’eau sans discontinuité dans la conduite allant au pistolet de sablage.
  • 4. Couvercle étanche avec raccord d’alimentation : ce couvercle est muni d’une traversée de cloison et d’un raccord rapide pour la connexion du tuyau en provenance de la pompe. Il s’intervertit entre les cuves 1 selon leur phase d’utilisation.
  • 5. Couvercle avec raccord d’évacuation : ce couvercle supporte un tube d’évacuation en PVC et permet d’y raccorder la pipe d’évacuation souple 7, il est dans l’idéal muni d’une prise d’air.
  • 6. Tuyau souple : tuyau en provenance de la pompe et muni d’un raccord rapide pour sa connexion au couvercle 4.
  • 7. Pipe d’évacuation souple : elle permet de diriger facilement le retour du mélange d’eau et de sable en provenance du fond de la cabine de sablage vers le réservoir en phase de récupération.
  • 8. Vanne de récupération d’eau : elle doit être fermée sur le réservoir en cours d’utilisation et ouverte sur le réservoir en phase de récupération.
  • 9. Vanne de départ sable : elle doit être ouverte sur le réservoir en cours d’utilisation et fermée sur le réservoir en phase de récupération.

Pistolet de sablage adapté

Nomenclature explicative

  • 1. Buse : réalisée avec un mamelon de plomberie en acier ou en acier inoxydable, il est fortement recommandé d’y ajouter un revêtement céramique pour augmenter sa résistance à l’abrasion.
  • 2. Réducteur : sa conicité permet de créer la configuration venturi.
  • 3. Té 45°.
  • 4. Tube injecteur d’air.
  • 5. Bouchon percé : le trou au centre permet de braser ou de souder (selon les matériaux utilisés) le tube injecteur 4.
  • 6. Adaptateur réducteur.
  • 7. vanne d’air.
  • 8. Ressort de rappel.
  • 9. Gâchette : elle peut être réalisée avec un levier de décompresseur de mobylette, par exemple.
  • 10. Câble de transmission.
  • 11. Raccord hydraulique : connexion du tuyau de sable et d’eau.
  • 12. Raccord pneumatique : connexion du tuyau d’air comprimé.

Conclusion

Nous avions déjà évoqué la concaténation de certaines solutions dans l’article sur le tout ou rien. Mais ici, il est aussi nécessaire de connaître le procédé de fluidisation d’un matériau pulvérulent, issu d’une culture technologique d’une part et d’un sens pratique de la quantification des phénomènes d’autre part. C’est à dire qu’il faut avoir expérimenté suffisamment de « bricolages » ou de systèmes technologiques industriels pour pressentir que, maintenu sous pression d’eau, le sable ne colmatera pas un tuyau d’un diamètre de 15 ou 20 mm. La dépression induite par le pistolet venturi reste néanmoins nécessaire à la sortie rapide du sable.

Système hybride : chaudière à condensation – pompe à chaleur.

Introduction

Nous proposons ici un concept qui consiste à échanger la chaleur des gaz d’échappement d’une machine thermique (moteur automobile par exemple) lorsqu’ils sont sous pression. Nous ferons appel au tube de Ranque-Hilsch plutôt qu’à un détendeur (option plus simple, qui reste toujours possible) mais avec un doute sur son efficacité avec les gaz d’échappement qui devraient être théoriquement débarrassés de l’eau qu’ils contiennent. L’excellente condensation de l’eau lorsque les gaz d’échappement sont sous pression est une aide précieuse au séchage. Cependant, il peut être nécessaire d’ajouter un dispositif utilisant, par exemple, du gel de silice afin de parfaire le séchage. La présence d’eau pourrait en effet entraver partiellement voire totalement le fonctionnement du tube, avis aux expérimentateurs. Le tube de Ranque-Hilsch joue à minima le rôle de détendeur, mais sa sortie côté froid, en cas de fonctionnement défaillant, ne ferait pas l’objet d’une récupération de chaleur, avec le schéma proposé. Dans ce cas il serait préférable de remplacer le tube par un simple détendeur. On notera également que, contrairement à une pompe à chaleur à compression thermique, les pistons du moteur ne transmettent que des efforts internes au vilebrequin du fait de l’absence de transmission mécanique externe. Nous n’avons notamment plus le phénomène de torsion totale du vilebrequin lorsque le piston le plus éloigné du « disque d’embrayage » est moteur. Un tel dispositif utiliserait de préférence un régime moteur très faible (ralenti) afin de minimiser les vibrations et garantir une durée de vie importante, surtout dans le cas d’un moteur « récupéré ». Nous pouvons par exemple conseiller l’utilisation d’un moteur FIRE (équipant principalement les modèles de la marque FIAT), car certains d’entre eux ont pour particularité de ne pas se détériorer en cas de défaillance de leur courroie de distribution. Cela peut être particulièrement intéressant pour une machine devant fonctionner en continu.

Schéma

Nomenclature explicative

  • 1. Carburateur à gaz : il remplace le carburateur à essence d’origine du moteur.
    • 1.1 Arrivée de GPL (butane ou propane) ou de gaz de ville (méthane).
    • 1.2 Arrivée d’air.
  • 2. Moteur à gaz : constitué d’un moteur à essence automobile à carburateur.
    • 2.1 Admission.
    • 2.2 Échappement.
    • 2.3 Retour du circuit de refroidissement.
    • 2.4 Départ circuit de refroidissent.
  • 3. Clapets anti retour : au nombre de un par cylindre, ils servent à empêcher la contre pression de 10 bars d’ouvrir les soupapes d’échappement. Ces dernières sont usuellement ramenées par des ressorts à l’exception des moteurs desmodromiques.
  • 4. Échangeur : il transfère la chaleur des gaz d’échappement au circuit de chauffage.
  • 5. Limiteur de pression : c’est une soupape de sécurité qui limite la pression aux alentours de 10 bars.
  • 6. Récupérateur de condensats : il récupère les condensats et doit être particulièrement efficace pour ne pas entraver le bon fonctionnement du tube de Ranque-Hilsch.
  • 7.Tube de Ranque-Hilsch : c’est le système qui permet de pomper la chaleur via une alimentation en gaz sous pression.
    • 7.1 Alimentation du tube de Ranque-Hilsch
    • 7.2 Sortie chaude du tube de Ranque-Hilsch
    • 7.3 Sortie froide du tube de Ranque-Hilsch
  • 8. Échangeur : il transfère la chaleur pompée par le tube de Ranque-Hilsch dans le circuit de chauffage.
  • 9. Échangeur : il transfère la chaleur de la culasse du moteur à gaz dans le circuit de chauffage.
  • 10. Vanne trois voies : elle permet, selon une comparaison automatique de la température extérieure avec celle des gaz d’échappement, d’utiliser ou non l’échangeur 10.
  • 11. Échangeur coaxial gaz d’échappement/air ambiant.
  • 12. Filtre à air : filtre à air du moteur.
  • 13. Échappements définitifs : situés à l’extérieure du bâtiment, ils évacuent les gaz brûlés. Il est possible, du fait du caractère stationnaire de l’installation, d’utiliser des pots d’échappement très silencieux car l’encombrement importe peu.
  • 14. Retour chauffage : retour froid du circuit de chauffage.
  • 15. Départ chauffage : départ chaud du circuit de chauffage.
  • 16. Vase d’expansion : vase d’expansion du circuit de refroidissement d’origine du moteur thermique.

Conclusion

Une fois de plus nous n’avons pas décrit les importants dispositifs de sécurité qui doivent compléter une telle idée. Vous remarquerez aussi qu’il faut apporter un soin tout particulier à la réalisation de la tubulure d’échappement qui est alors sous pression, ceci afin d’éviter tout risque de fuites pouvant induire des intoxications mortelles au CO ou des asphyxies.

L’associatif opportuniste

Introduction

Être associatif, « faire des choses », c’est bien, mais seulement quand les objectifs sont réellement vertueux. Dans le domaine de « l’écologie », les lobbys et conflits d’intérêts en tout genre laissent paraître, dans notre contexte industriel prédominant, des systèmes et idées qui ne sont que rarement écologiques au vrai sens du terme. Ainsi, des associations organisent des visites de chaudières coûteuses appartenant à de riches agriculteurs et que le « gilet jaune » ne pourrait jamais se payer, ou encore la visite de parcs éoliens gigantesques. Ces derniers constituent une arnaque sans précédent dont les effets demeureront totalement à l’encontre du développement durable tant que ce concept ne sera pas recontextualisé.

L’archétype

L’associatif rural créateur d’associations en lien avec le développement durable, se démarque déjà par un soi-disant attrait pour l’écologie, qui va dans un premier temps lui procurer une réputation bienveillante. Une personne chaleureuse, sympathique, mais qui pourrait rapidement sombrer dans la débauche de l’opportunisme. En effet, créer des associations n’est pas chose forcément aisée, notamment lorsque vous devriez être à contre courant de la réalité politico-industrielle, au regard des objectifs mêmes de ce type d’association. En définitive, l’opportuniste finit par aligner sur le site internet de son association, une grande quantité de logos de partenaires qui ne sont jamais très éloignés des institutions politiques, industrielles, médiatiques, etc. Dès lors, l’indépendance vis-à-vis du monde des vices n’est plus garantie.

L’opportuniste, ce paresseux nageur !

Nager à contre courant n’est pas chose aisée. S’il doit abandonner des convictions profondes, et ne pas chercher à connaitre les vices moteurs des institutions diverses qui le soutiennent, tant mieux, car c’est tellement moins fatiguant ! Nous sous-entendons clairement que, des objectifs nobles réellement écologiques concernant par exemple, la génération des déchets ou la production et l’utilisation de l’énergie, ne sont aucunement dans le viseur des institutions majoritaires. Pourtant, l’opportuniste adhérera immédiatement, tant que cela lui procure un soutien, quels que soient les objectifs de ses mécènes.

Les dégâts de ses vices

La paresse et la soif de notoriété, pour dire « Regardez ! Nous avons atteint nos objectifs ! (quels que soient ces derniers) », sont les moteurs des associatifs opportunistes. Il n’est alors plus très important que les objectifs aient un véritable sens. C’est ainsi que, par exemple, de nombreux villageois manipulés, peuvent penser avoir fait une bonne action en s’étant « réapproprié l’énergie » par leur contribution à l’implantation d’un parc éolien, lequel constitue en fin de compte un désastre environnemental et une escroquerie scientifique.

Conclusion

Les vices de l’être humain, comme la volonté de notoriété, la cupidité ou la paresse qui induit souvent d’autres vices (malhonnêteté, mépris, etc.) sont, une fois de plus, les véritables obstacles que nous devrions franchir, quitte à les étudier, pour réussir à présenter au plus grand nombre les véritables solutions aux problèmes environnementaux, énergétiques et sociétaux.

Contextualisation-décontextualisation : le processus.

Introduction

Cette conscience des manières avec lesquelles nous utilisons les sciences au travers des différents contextes est primordiale si nous souhaitons les appréhender avec exactitude. Nous serions tenté de ne retenir que le comportement visible des sciences, alors qu’elles sont limitées, filtrées, par les contextes auxquels nous les relions mentalement à tort. Pour que notre vision des sciences et du champ des possibles ne soit biaisée, il est important d’être conscient de la notion de contextes, qui imposent des hypothèses de travail presque systématiquement particulières.

Décontextualiser

C’est être capable de démonter conceptuellement une technologie afin d’en séparer les caractéristiques contextuelles et les caractéristiques contextuellement invariantes.

Contextualiser

C’est être capable de trouver une application aux sciences fondamentales, aux éléments conceptuels invariants, dans un certain contexte. C’est le principe de la création de toute technologie.

Recontextualiser

C’est être capable de s’inspirer de l’existant pour trouver une variante ou un élément d’une technologie applicable à un autre contexte. C’est la conscience des différences d’hypothèses liées au changement de contexte qui nous permet d’effectuer des transformations pertinentes.

Conclusion

En ayant connaissance de ces mécanismes de bon sens, nous pouvons effectuer des critiques pertinentes des technologies, et à la fois être capable de les adapter dans le cas d’extrapolations. De plus, cela nous permet de ressentir l’importance des hypothèses contextuelles et de surcroit d’être conscient que la recherche d’une possibilité technologique passe aussi par la recherche du contexte qui la contiendrait.

La roue à admission intérieure.

Introduction

La roue à eau à admission intérieure appartient à la famille des roues à énergie potentielle. C’est à dire que c’est le poids de l’eau et non son énergie cinétique qui est principalement utilisé dans ce cas. Nous précisons « principalement », parce que dans presque toutes les roues, l’eau n’agit jamais que par son poids ou sa vitesse, c’est toujours une combinaison de ces deux phénomènes, puisqu’il ne peut y avoir de débit sans vitesse.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, nous tenons à préciser que nous n’avons rencontré la description d’une telle roue que dans un seul ouvrage ancien :

MANUEL DE L’OUVRIER MÉCANICIENHUITIÈME PARTIE HYDRAULIQUE- ROUES-TURBINES-POMPES N°101 BIBLIOTHÈQUE DES ACTUALITÉS INDUSTRIELLES

par Georges FRANCHE

Cet ouvrage a été ré-édité par des programmes de conservation, l’original date de janvier 1903. Il est donc à priori toujours possible de se le procurer. Si, cher lecteur, vous avez connaissance d’autres documents mentionnant ce type de moteur hydraulique, nous vous serions reconnaissants de nous en informer via le formulaire de contact.

Extraits

Décontextualisation nécessaire !

Bien sûr, avant de nous attaquer à un sujet nommé, tel que celui de la roue à admission intérieure, décrite dans un ouvrage plus que centenaire, une décontextualisation s’impose. C’est à dire que nous n’allons pas prendre pour argent comptant ce qui est écrit, mais nous allons le considérer en réfléchissant avec la plus grande attention au contexte dans lequel ces mots ont été écrits. Nous devons considérer les connaissances globales de l’époque, les techniques pratiquées à l’époque, les objectifs de l’auteur mais aussi des lecteurs de l’époque, etc.

Qui était Georges Franches ?

L’auteur de l’ouvrage ci-mentionné, Georges Franches, était ingénieur mécanicien, des Arts & Métiers et de l’école Centrale des Arts et Manufactures (École Centrale de Paris) et agent technique de l’Office National de la Propriété Industrielle. Nous avons affaire à un auteur d’un niveau théorique élevé en sciences, lequel est aussi en lien avec le domaine des idées de par sa fonction à l’O.N.P.I. Il est donc probable que quelque innovation subtile en mécanique n’aurait pu lui être suffisamment distante pour qu’il n’en n’eut pas écho.

Roues et turbines avant 1900

Ce n’est « qu’en » 1824 que Jean Victor Poncelet théorise pour la première fois une innovation majeure dans le domaine des moteurs hydrauliques en inventant la roue qui porte désormais son nom. La théorisation des machines hydrauliques prenant en compte les nouvelles connaissances en physique et mathématiques venait de commencer. Arthur Morin, lui, théorisait presque en parallèle de Poncelet, les traditionnelles roues à aubes planes. Tous ces travaux précèdent de près, ceux de Claude Burdin qui installe une turbine à axe vertical en 1825.

Il faut dire que le mécanicien Bernard Forest de Bélidor (né en 1698, 90 ans avant Poncelet), qui était contemporain de la machine de Marly, aurait évoqué dans certains de ses écrits d’éventuelles aubes courbes destinées aux roues dites « en dessous » mais en n’y accordant hélas pas plus d’intérêt.

Les théorisations des anciennes machines conventionnelles (les roues) avaient démarré tardivement, en ce qu’elles étaient déjà obsolètes par les travaux de Burdin et de son élève de l’école des mines de Saint-Etienne, Benoit Fourneyron. Ce dernier déposa un brevet en 1832 sur une turbine qui porte son nom. Cela rendit à priori Burdin Jaloux, lequel était le « véritable inventeur » de la théorie appliquée de la turbine. En effet, n’est-ce pas le mathématicien suisse Leonhard Euler le véritable inventeur de la théorie même des turbines ? L’élève ayant dépassé le maître, Burdin reçut néanmoins un lot de consolation lors d’un concours en guise de reconnaissance pour ses travaux.

À l’antiquité, et qui sait, peut être même avant, les moteurs hydrauliques étaient utilisés pour les moulins. Les turbines aussi, primitives, en bois, similaires aux moulins à rodets existaient déjà au moyen age. Il n’est donc pas évident de considérer, par exemple, que Lester Allan Pelton est le véritable inventeur de la turbine à action (à énergie cinétique), bien qu’il soit l’inventeur de la version poussée à son paroxysme.

Une roue méconnue et oubliée

Tout cela nous mènerait à penser que, un type de roue constituant une amélioration des versions habituelles, apparu tardivement, à une époque où la communication n’était pas aussi rapide qu’aujourd’hui, put effectivement passer presque inaperçu. Son obsolescence immédiate n’ayant pas permis sa diffusion. Il y a peut être une forme d’ironie dans le fait que Georges Franches nous présente la roue à admission intérieure d’une manière tout à fait naturelle. Cette ironie démontrerait en réalité la connaissance scientifique de l’auteur et son approche très neutre du procédé dont il n’y a raisonnablement pas de raison de douter. Cette forme d’ironie, si elle était intentionnelle, (rien n’est moins sûr : nous ne nous permettons pas de prétendre savoir mieux que l’auteur ce qu’il pensait lui même) ressemblerait un peu à ce qui se passerait si nous n’avions que la rubrique « applications » de ce site, sans aucune explication.

Nous ne savons pas non plus quand ni par qui cette théorie de la roue à admission intérieure est apparue, si vous avez des informations à ce sujet, contactez nous.

Anecdote du rédacteur

Bien avant d’avoir connaissance de l’existence d’une description d’un tel moteur hydraulique, je trouvais dommage que les augets de la roue en dessus se soient partiellement vidés avant d’avoir atteint leur position la plus basse. Cela constitue une perte d’énergie potentielle. Notez que je parle de « l’existence d’une description » et non pas de « l’existence » tout court, parce qu’une invention n’est jamais que la découverte d’une possibilité.

Ainsi, j’avais commencé à étudier quelques concepts d’augets, remplis par leur côté, inspiré par certaines roues d’irrigation. Mais j’ai finalement eu rapidement sous les yeux l’ouvrage de Georges Franche avant de finir mes tracés. Aurais-je fini par inverser totalement l’entrée de l’eau à l’intérieur de la roue ?… En tous cas, ce qui compte, c’est que je n’ai jamais pensé, à aucun moment « une meilleure roue à augets, ça n’existe pas, sinon les grands hommes d’avant moi l’auraient déjà dessinée ».

C’était pourtant le cas, pour cette fois, avec la roue à admission intérieure. Mais n’ayant pas évoqué, dans mon esprit, une sorte d’infériorité, et de manque de confiance m’interdisant de réfléchir à une amélioration, j’aurais sans doute fini par la réinventer (ou un équivalent). Car il faut bien dire, qu’on joue dans ce cas sur une problématique de mécanique spatiale et géométrique très rudimentaire. C’est en fait un sujet relativement accessible au plus grand nombre.

Nous n’avons pas idée, que très souvent, même sur de grands sujets connus, très peu de choses ont été pensées. C’est l’histoire et le hasard qui rendent certaines idées prédominantes. Nous sommes tous capable d’innover, avec un C.A.P. , comme nous sommes tous capable d’être des plus paresseux et vaniteux avec des agrégations prestigieuses ou des diplômes de grandes écoles d’ingénieurs (inspiré de faits réels !).

Références et confiance

Nous ne remettons absolument pas en cause les talents et connaissances incontestables de l’auteur. Mais nous avons tout de même trouvé à critiquer, en partie parce que, comme ce que nous écrivons, et ce qu’écrivait Georges Franche, ce ne sont en aucun cas des vérités absolues, des paroles divines qui émaneraient du fait que nous nous positionnons comme auteur.

Les auteurs sont des êtres humains comme nous tous et le fait de publier des écrits sur quelque sujet que ce soit n’en fait pas forcément des vérités universelles. Cessez donc sans arrêt de vouloir des « sources », des « citations » ou des « références » qui ne peuvent en aucun cas être considérées comme des critères de valorisation des arguments et ne font qu’encourager notre paresse intellectuelle. Le manque de confiance en soi est trop souvent une excuse permettant de justifier sa paresse. Pensons par nous même, acquérons au besoin le savoir nécessaire pour faire nos propres analyses.

Il n’est pas interdit cependant de citer des travaux comme nous le faisons d’ailleurs nous même, mais seulement pour considérer leur contenu comme étant des hypothèses que nous faisons, ainsi que des suggestions de lectures. Il n’est en effet pas possible, pour une seule personne, de recalculer toute une thèse ou de recommencer à recueillir des montagnes d’informations sur certains sujets. Nous pouvons donc reconnaitre la valeur de certains travaux, après avoir précisément réfléchi par nous même à leur valeur. N’en déplaise à certains, l’effort intellectuel est inévitable car nécessaire.

Critique et améliorations

Que pourrions nous reprocher aux écrits de Georges Franche ? Peut être ceci :

« […]elle convient, enfin, à toutes les chutes, mais en particulier aux petits cours d’eau, en raison du porte-à-faux des couronnes sur les bras« .

Il ne nous parait pas acceptable de présenter un système technique, qui n’est presque jamais rien d’autre qu’une variante d’un concept plus général, de manière affirmative sous une autre forme qu’une proposition. Écrire ou dire par un schéma « une roue à admission intérieure (ou autre système), c’est comme ça, et ça a tel ou tel défaut », c’est beaucoup trop affirmatif et très souvent inexact.

Nous serions tenté de dire, qu’avec les matériaux de l’époque, c’eût été difficile de réaliser de grands moteurs de ce type. Mais cela ne demeure pas du tout convaincant, bien que les méthodes et matériaux composites modernes (rouleuses à commande numérique pour les augets, mécanosoudures et découpes laser diverses, etc.) rendent, de nos jours, plus facile la réalisation d’une roue à admission intérieure.

Au lieu de se réduire à un fatalisme lié à la vision d’une unique variante d’un système, pensons plutôt « faisons le nécessaire pour éliminer ce (ou ces) défaut(s) ».

En plus de pouvoir supprimer le porte à faux évoqué par l’auteur, nous pouvons imaginer de nombreuses variantes ne changeant absolument rien au principe fondamental de la roue à admission intérieure et de ses avantages fort bien expliqués par Georges Franche. Ces variantes pourraient être utiles dans certaines configurations environnementales.

Propositions de variantes

Nous proposons quelques amélioration sous la forme de schémas synoptiques, en vue du dessus, contrairement au schéma de l’ouvrage, afin de faire apparaitre plus clairement les différentes configurations du coursier supérieur.

Proposition n°1 : arrivée d’eau sans demi-tour, avec ou sans porte à faux de la roue.

Nous précisons que George Franche évoquait le porte à faux de la couronne supportant les augets, mais sans avoir évoqué un éventuel porte à faux de la roue entière, effectivement non nécessaire, mais toujours possible si l’on souhaite abriter les paliers dans un unique bâtiment contenant le mécanisme de transmission tout en autorisant le coursier supérieur à prendre place à hauteur de l’axe. Le porte à faux de la couronne est clairement visible sur une vue du dessus, le porte à faux total de la roue peut se gérer par les paliers 1 et 2 et permet ainsi que le coursier supérieur ne soit pas gêné par l’axe de la roue. Pour autant, l’eau peut être admise en dessous ou au dessus de l’axe, moyennant un dimensionnement différent du diamètre de la roue. Ainsi, le coursier passerait en dessous ou au dessus de l’axe supporté par les paliers 2 et 3. Notez que ces dessins sont des schémas de principe et qu’il conviendrait d’apporter d’autres améliorations sur la forme du coursier, représenté trop anguleux, par exemple.

Proposition n°2 : arrivée d’eau sans demi-tour, sans porte à faux.

Dans cette configuration le porte à faux des couronnes est supprimé, du moins, il est symétrisé. L’admission sans demi tour permet, comme dans le cas précédent, de minimiser les pertes d’énergie cinétique. Dans ce cas sans porte à faux, l’axe traversant impose un dimensionnement en diamètre un peu différent afin de placer le coursier légèrement au dessus ou en dessous de l’axe. Si l’admission partielle liée à la division du coursier et du déversoir s’avère problématique (ce qui n’est pas certain dans le cas d’une roue à énergie potentielle, mais l’on cherchera tout de même à minimiser les chocs), alors les augets peuvent être cloisonnés en leur milieu ou distincts. Nous aurions ainsi deux roues en une, ce qui sous entend que nous pourrions choisir de gérer indépendamment l’alimentation des deux branches du coursier supérieur.

Proposition n°3 : arrivée d’eau avec demi-tour, sans porte à faux.

Nous pouvons dire qu’il s’agit de la version originale décrite par Georges Franche, améliorée par la suppression du porte à faux des augets.

Conclusion

Lors de la lecture d’un document, l’analyse contextuelle de celui-ci doit être systématique pour comprendre comment utiliser les informations qu’il est susceptible de fournir. Dans le cas de la roue à admission intérieure, cette analyse nous permet de comprendre globalement sa fréquente méconnaissance. De plus, nous ne devons jamais chercher à justifier notre paresse à l’analyse qui décourage la critique objective de nos lectures. Ici nous avons pu proposer des variantes éventuellement améliorées de la roue presque présentée comme « la meilleure » dans un ouvrage ancien. Nous vous serions reconnaissants de nous contacter dans le cas où vous auriez entendu parler de la roue à admission intérieure dans d’autres documents.