L’enseignement institutionnel de la médiocrité & du laxisme.

Introduction

L’éducation est le processus par lequel nous commençons tous notre vie, en la recevant de nos parents au sens général. Mais nous la recevons aussi, en France, lorsque nous sommes enfant et adolescent, par l’école de la république. Il se trouve que, malheureusement, 1968 a marqué un tournant majeur dans l’histoire de l’enseignement des valeurs et des vertus : nous sommes entrés dans l’ère du « il est interdit d’interdire » ou du « il ne faut pas brider les jeunes ». Les conséquences sont désastreuses. Certains évoquent un complot, nous nous contenterons d’un constat.

Des enseignants schizophrènes

Il est intéressant de constater la lâcheté et la négligence du corps enseignant au sujet du harcèlement scolaire. Les propos qui vont suivre ont été rapportés par un étudiant ayant fréquenté un lycée technologique réputé de l’Est de la France entre 2006 et 2009, et illustrent parfaitement le laxisme, l’acceptation voire l’approbation de la décadence par le milieu enseignant.

– Selon vous, quelle est la cause première du harcèlement qu’un jeune peut subir à l’école ?

– Oh, ce n’es pas très clair, je dirais que l’on est harcelé à partir du moment où on est un peu différent, et, on ne nous reproche pas forcément d’être un « intello » ou un « fayot » mais le simple fait d’être « réservé » et de ne trouver aucun intérêt à parler de football ou de ne pas participer aux « chouilles » provoque des réactions . Je me souviens très bien, mon professeur principal, que nous appellerons monsieur Ninmo, n’a rien trouvé de mieux à dire que c’était mon comportement, trop réservé et ma volonté de ne pas m’intégrer qui était responsable du harcèlement que je subissais, une honte !

-Mais pourquoi ne pas vouloir vous « intégrer » dans ce cas ?

-Parce que cela impliquait des choses horribles : des jeux dangereux, comme le « jeu de la pièce » , idéal pour se refiler des maladie du sang ou le sida, ou le fait de harceler d’autres camarades, de se droguer avant les cours ou de menacer d’incendier le lycée… Je ne peux pas dire aujourd’hui si le professeur principal était conscient de tout ça, je pense que le corps enseignant ne pouvait pas être aveugle à cette « décadence », comme vous dites, totalement en décalé avec l’image de rectitude de ce lycée réputé. De la résine de cannabis circulait au premier rang juste devant le bureau de monsieur Ninmo en cours de maths, et cela n’a jamais suscité aucune réaction de qui que se soit. Quand je lui expliquait tout ça il me répondait que ça avait toujours été ainsi, il était pourtant à quelques années de la retraite, et concluait que j’étais quand même partiellement responsable de ce qui m’arrivait. Le plus étonnant c’est que parfois, monsieur Ninmo nous faisait la morale pendant une demie heure, prise sur le cours de mathématiques du jour, pour nous expliquer que notre génération était décadente, surtout les jeunes hommes qui auraient eu des comportements inappropriés avec les jeunes femmes, mais dès qu’un vrai problème de harcèlement existait devant ses yeux, il n’y avait plus personne ! A ce propos, je déteste le féminisme, j’avais plusieurs amies qui avaient le même profil réservé que moi, elles n’étaient pourtant jamais victimes de harcèlement et ne l’ont jamais été durant toute leur scolarité, du moins, dans cet établissement. Autant vous dire que je suis un peu fâché avec le féminisme ! Je pense que c’est leur statut de femme qui les a protégées du harcèlement à l’école, avec toutes les histoires qu’on entendait, personne n’aurait osé… Je sais par des amis que les jeunes hommes sont plus souvent victimes de harcèlement scolaire, contrairement à ce qu’on peut nous dire dans les médias

-Pourquoi ne pas avoir averti directement le directeur de l’établissement de votre situation ?

-Je l’ai fait ! Mais il déléguait le problème aux CPE (NDLR : conseillers principaux d’éducation) qui ne trouvaient rien de mieux à faire que d’excuser les gens qui me harcelaient en disant que leurs parents étaient déjà très durs avec eux, il n’y a aucun autre secours, la seule façon de faire bouger les choses est le dépôt de plainte en bonne et due forme auprès des forces de l’ordre, mais on a toujours la peur de représailles du directeur, car ça peut faire tache si les médias s’en mêlent, c’est un cercle vicieux.

Ce témoignage intéressant met clairement en avant le laxisme d’une part et d’autre part les contradictions typiques des utilisateurs de la subjectivité « post-soixantehuitarde ». Nous pouvons remarquer que dans ce cas, l’enseignant interpellé était, à priori, professeur de mathématiques. Plus que jamais, les mathématiciens, et aussi les physiciens, doivent établir avec neutralité et honnêteté les hypothèses de départ d’un problème. Faute de quoi, tout aussi logique qu’il puisse être, le raisonnement n’aboutit pas à un résultat efficace, ou n’aboutit pas tout court. C’est le grand problème des personnes ayant des sensibilités dites « de gauche ». Ces dernières tendent à choisir la réalité qu’elles voudraient en fonction de l’idéologie, au lieu de choisir les raisonnements, selon leur cohérence, en fonction d’un bilan honnête de la réalité. Nous nous retrouvons donc avec des scientifiques schizophrènes, tantôt raisonnés tantôt émotionnés, ce qui ne garantit de leur part aucune prédiction scientifique raisonnable lorsqu’ils traitent de sujets politiques.

Qui sont les responsables ?

Nous sommes tous responsables à partir du moment où nous jouons un rôle éducatif, nous ne pouvons pas sans cesse nous réfugier derrière « l’indirect ». Si nous générons la cause n-2 qui est nécessaire à la cause n, nous sommes responsable de cette dernière. Donc, si vous êtes parent vous jouez un rôle important dans l’éducation des générations futures. C’est évidemment le principe fondamental de la causalité du monde dont nous sommes prisonniers. Toute chose a une cause qui la précède, ou toute chose est une conséquence. Si les anciens, se présentant comme des sages, font la morale aux jeunes générations, ils n’ont qu’à -ce serait à juste titre- s’interroger sur leurs actions éducatives passées et les exemples qu’ils ont constitués. Quoi qu’on en dise, la causalité est un fait incontestable.

Dans le témoignage ci-dessus, nous pouvons mettre en cause le professeur de mathématiques qui avait possiblement l’age d’être le père d’un de ses étudiants. Son rôle d’enseignant implique aussi une plus grande responsabilité dans l’éducation des élèves dont il pouvait parfois se plaindre, en reprenant sans doute un discours féministe, élément du cocktail post-soixantehuitard. Il est en effet contradictoire de prôner le laxisme d’une part et de critiquer ses conséquences de l’autre.

La médiocrité (choisie ?) de certains enseignants

Certains enseignants constituent à priori des caricatures de médiocrité inacceptables, de « cas sociaux passionnés de mécanique automobile et de football ». Veuillez noter que nous évoquons la caricature elle même, bien réelle, et facile à déceler si l’on est honnête avec soi même.

Nous pouvons nous demander si les procédures de sélection des personnes en charge de l’éducation de nos enfants sont pertinentes. En effet, certains enseignants en poste, parfois même en classes préparatoires aux grandes écoles, ne sont autres que des consommateurs médiocres ayant des centres d’intérêt conventionnels de faible élévation intellectuelle. Ces centres d’intérêt et comportements extra professionnels devraient êtres considérés comme des éléments de jugement de l’aptitude des enseignants à éduquer et à estimer les étudiants.

Le principe fondamental de l’éducation serait au minium que les enseignants soient plus matures que les étudiants dont ils ont le jugement en charge. Ces centres d’intérêt et comportements constituent indéniablement des éléments qui permettent de définir avec davantage de précision le profil psychologique des enseignants. Ce profil psychologique établi devrait être considéré comme permettant d’appréhender la faculté des futurs enseignants à éduquer.

Malheureusement, les personnes en charge de l’étude des critères psychologiques nécessaires demandés aux enseignants et de la nécessité elle même de la prise en compte des éléments péri-disciplinaires ne sont rien d’autre que des soi-disant spécialistes de la psychologie. Ces pseudos experts ont malheureusement une croyance quasi religieuse dans l’efficacité des sciences molles. Il n’est, dans ces circonstances, pas très étonnant de se retrouver dans une société dont l’éducation est totalement à la dérive.

Conclusion

Faisons barrage au « moralement correct » post-soixantehuitard ! Reconnaissons les liens de causalité entre les faits, reconnaissons l’inefficacité de la subjectivité et acceptons la réalité des caricatures. La sensibilité morale équivalente à la gauche en politique est un véritable danger : une pastille de cyanure dont le papier d’emballage rose bonbon est illusoire.

Nous devons enseigner avant toute chose le respect de l’exactitude scientifique et cesser de diaboliser la rectitude morale qui est pratiquement sanctionnée de manière institutionnelle. Rectitude ne signifie pas persécution ni mauvais traitement, cette association d’idée serait une énième erreur de subjectivité émotionnelle. De la même manière que la propagande post-soixantehuitarde est enseignée à l’école, nous pourrions redonner à la rectitude et à l’exactitude l’image positive qui leur est due.